Gangsta.
Le synopsis de départ ...Ergastulum est un trou à rat rempli de nombreux mafieux, policiers corrompus et prostituées. Nicolas Brown, mercenaire sourd, et Worick Arcangelo, gigolo à temps partiel travaillent comme hommes à tout faire, acceptant des petits boulots sales pour le compte de divers clients. Lorsque leur route va croiser celle d’Alex, une prostituée, leurs habitudes vont peu à peu s’effriter et de douloureux souvenirs vont refaire surface… Car en ce monde, il existe une race de surhommes craints de tous appelés “twilights” et Nicolas est l’un d’entre eux !
Analyse du synopsis ...
Le synopsis à première vue est assez simpliste et n'installe aucune histoire très complexe, juste un trio constitué de personnes qui ont eues une vie difficile, ils essaient juste de vivre de leur travail d'hommes à tout faire dans un trou à rat où sont craints des êtres nommés "twilights" ( un nom très original... ). Et pourtant, prisé au pays du soleil levant, le manga décrocha un animé. Puis, il s'exporta en occident et à travers le monde. D'où vient sa popularité ? |
Notre avis sur l'animé...
Sur l'animation...
Pour l'animation c'est le studio Manglobe qui s'en charge, connu pour avoir adapté à l'écran " Que sa volonté soit faite", "Mitchiko to Hatchin" ( Finding Paradiso ), " Samurai Champloo ", "Ergo proxy" etc...
Le studio n'a pas chaumé pour ce qui est de la fluidité de l'animation des personnages et des scènes bourrins remplies de sangs, de balles et d'éclats de lames. Les émotions et sentiments sont bien retranscrits à l'écran et permettent aux spectateurs de sympathiser avec les personnages principaux, les secondaires sont un peu laissés de côté, ils sont tout de même présents avec leurs rôles à jouer et ne sont pas transparents. Les paysages urbains, qui d'ailleurs font penser à ces ruelles de banlieues malfamées remplies de crimes des quartiers chauds d'Italie, se ressemblent tous, des maisons et immeubles de briques, des routes pavés, le panorama ne change pas, il reste le même, le seul point positif est qu'il installe un environnement froid et sombre. Les combats sont plutôt bien réalisés, les coups qui sont donnés et le sang qui gicle rendent ces scènes dynamiques, le spectateur reste en haleine et ne perd pas de vue le déroulement du combat. Loin d'être brouillon, les bastons sont fluides et propres. L'animation ne déçoit pas, mais ce n'est pas non plus une claque. La qualité visuelle va même jusqu'à amplifier certaines scènes clés du manga. Manglobe nous montre un bon travail sans être exceptionnel. L'opening n'est pas mauvais et colle à l'univers frénétique et violent de la série, l'ending plus posé et calme que l'opening est bon et s'écoute bien. |
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Sur les bandes sons et les voix...
Au niveau des bandes sons, on nous sert des osts de bonnes qualités qui s'accordent bien à chaque scène et événement de la série, de la bande son ultra frénétique qui intensifie les combats au bande son calme qui nous déstresse juste après. Les scènes émotions ne manquent pas à l'appel, les osts sont correctes.
Les seiyuus nous offrent du bon travail, les voix sont travaillés et véhiculent les émotions et sentiments de chaque personnages, les voix de Nicolas et du chef Chad sont ( d'après nous ) les plus réussies. |
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Sur le Chara Design...
Les personnages sont nombreux dans Gangsta, les principaux sont plus travaillés et misent en avant que les secondaires, ils sont mis à l'écart assez facilement s'ils n'ont pas l'intérêt d'être dans ce qu'il va se produire. Ils ont tous de la personnalité plus ou moins crédible, un peu cliché par moment comme l'inspecteur Chad un peu grincheux et son subalterne novice qui perd souvent le nord. La jeune Loretta Christianno un peu bornée et têtue qui commande un clan malgré son jeune âge, et, son bras droit immense et puissant avec une personnalité pourtant sympathique et attachant. On arrive quand même à comprendre les personnages, leurs actes et leurs pensés : on s'attache à eux au fil des épisodes.
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Sur le scénario...
Le récit est du genre froid, sanglant et frénétique, chaque coin de rues n'est pas sûr et abrite crimes et malfrats. La haine des "Twilights"
( vraiment exagéré par moment ) , la corruption, la vengeance, la peur, le massacre tous les moyens sont bons pour se faire une place et un nom dans le milieu mafieux de Gangsta. Ergastulum, ne laisse de répit à personne que se soit des grands noms de familles influentes ou une personne jouant un rôle essentiel à l'histoire. Chaque personnage assez important dans le déroulement du récit est développé avec des flash-backs plutôt bien ficelés, et heureusement pour nous ( lecteurs/spectateurs ), ils sont plutôt fluides et loin d'être lourds et surexploités ( #Naruto ). Le passé de ces personnages est souvent rempli de coups de feu, de sang et de morts, un peu trop surfait, mais rien de mauvais qui fait tâche pour la création de background des personnages principaux. Le développement des "Twilights" est maladroit, il compare leur vie à celle de personnes dites normales et il décortique aussi leurs problèmes si semblable à ceux d'individus lambda. Les liens entre les personnages plutôt clairs et bien écrits, nous permettent de s'attacher facilement à eux, d'ailleurs Nicolas avec son allure de caïd qui aime la baston ( d'ailleurs il l'est vraiment... ) est lui aussi attachant, le public apprend mieux à le connaître, le comprend mieux dans ses pensées et ses actes souvent irréfléchis. Les émotions sont bien retranscrites, on ne tombe ni dans le drame mélancolique, ni dans le nekketsu de base : les personnages réagissent plutôt de façons réalistes, ce qui permet d'avantage à nous de rentrer dans l'ambiance et dans le monde de l'animé ( c'est du pareil au même pour le manga ). La franchise pourtant très portée action garnie d'explosifs et d'hémoglobines véhicule des messages sérieux qui nous laissent dans la réflexion quelques petites minutes : Qu'est-ce qui délimite le monstre de l'humain ? La différence est-elle synonyme de méfiance voir de violence ? Bon, on est loin des questionnements digne de notre cher Naoki Urasawa, avec ses œuvres bourrées de thèmes et de messages à assommer les néophytes qui découvrent le manga à thèmes plus sérieux qui visent un public plus mature mais Gangsta reste un bon animé adapté d'un bon manga qui ne vole pas si haut que ça, voilà tout. |
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Notre conclusion...
Le manga ou l'animé sont tous deux bons et sympas à regarder ou lire selon le choix. L'univers explosif nous met dans une ambiance sérieuse quand il veut ou dramatique. C'est une bonne licence qui se regarde facilement et convient même aux néophytes qui débutent dans les animés/mangas typés seinen, c'est de là que vient sa popularité.
Opening 1 : Gangsta.
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